On marche. Il y a des sols durs et gris, d’autres verts et humides. De l’herbe, j’adore. Je voudrais observer chaque brin. Au milieu il y a toujours quelque chose à trouver. Et c’est beau surtout, ces longues tiges aux nuances si diverses. Chacune est différente, je voudrais toutes les connaitre.
Ils ne m’en laissent pas le temps.
Je m’approche de l’eau.
« Non! Reviens. »
Je vais sur l’asphalte au milieu de la chaussée. Elle renvoie la chaleur du soleil et mes pieds claquent dessus.
« Non, il y a des voitures, c’est dangereux! »
On me tire par le bras.
Je dois rester dans le maigre espace qu’on me délimite, et aller tout droit, en avant. Toujours en avant, ne jamais s’arrêter, aller plus vite. On a un but, lequel je ne sais pas mais eux l’ont en tête et n’aiment pas que je les fasse dévier.
Ils me gonflent.
Je retourne vers l’eau.
« NON! »
Je vais sur la chaussée.
« Mais c’est pas vrai ça qu’est-ce-qu’on t’a dit?! »
Alors je regarde droit devant, là où ils veulent m’emmener. Et je cours.
J’entends qu’on me dit de ralentir, d’attendre. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent.
Je me retourne pour les regarder. Ils sont lents et mal assortis à cette journée si belle et pleine de promesses. Les pauvres, si lourds. Leurs corps sont vieux, leurs mouvements sont balauds, leurs rêves sont aussi étroits que leurs trottoirs.
Et moi je vole. Je souris.
Elle me renvoie ce sourire, et là, elle rit. Elle se met à courir.
Je reporte mon regard devant, nous courrons. Nos cris s’envolent et repoussent les nuages. Le soleil est plus orange, l’air s’est adouci. Elle se rapproche. J’aimerais m’arrêter et me laisser aller dans ses bras. Mais plus tard. Son rire est si beau. Mêlé au mien c’est le son des anges.
Elle arrive à me doubler, elle s’arrête devant moi.
Elle n’a pas pu se retenir, elle.
Elle se baisse, écarte les bras.
Je lui fonce dessus. Et je m’enfouis dans sa chaleur. C’est bon…
Dans son cou ça sent le mer, le sel. Sa joue est douce. Je ne comprends pas bien ce qu’elle dit mais ça a le son de l’amour. Hmmmmm.
Elle se relève, son sourire me regarde, ses yeux sont fiers de moi.
Nous reprenons la marche.
Des canards sortent de l’eau et viennent à moi. Je voudrais les toucher.
« NON! »
Allons droit devant.
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