Il entre dans la place. Le silence se fait.
Chacun le toise. Son allure accroche la rétine.
D’un commun accord, tous le placent au-dessus de la mêlée. Il les surpasse, c’est sûr.
La conscience de sa position est réelle. Ils voient leurs yeux, leurs nuques légèrement affaissées. Sans même s’en rendre compte il redresse la tête et bombe le torse.
La responsabilité le tient debout.
Pourtant, dans son cœur, la peur a pris ses quartiers. Ce n’est pas nouveau et ça ne changera plus. On compte sur lui, on le proclame magicien, grand solutionneur. Mais lui aussi s’inquiète, lui non plus ne sait rien.
Alors il fait comme toujours, et c’est ce qui l’a conduit jusque-là, il parle plus fort, il frappe du point sur la table et il ment en regardant droit dans les yeux. Cela doit convaincre les autres autant que lui-même.
L’assurance reprend le dessus un moment, réchauffe le cœur et illusionne le cerveau. Des idées bourgeonnent, il les cueille sans attendre et les jette devant lui. Comment ne pas croire celui qui a réponse à tout? Il suffit de parler, sans arrêt, sans blanc dans lequel le doute trouverait place.
C’est comme ça qu’on devient, et qu’on reste, chef de meute.

Octobre est le mois du dessin, du moins sur les réseaux, sous le hashtag #inktober. Chacun.e se challenge, en dessinant chaque jour, la plupart du temps en suivant une liste de thèmes. C’est comme ça que je suis tombée sur la liste d’Alessandra Criseo (@mais2_art).
Je ne dessine pas. Mais pourquoi pas écrire, chaque jour, un poème, une description, un billet d’humeur, que sais-je! En tout cas venir ici chaque jour, faire jouer ma plume.
Hier nous étions le 7 octobre, j’ai écrit à partir de mon signe du Zodiac.