Répondre à un drôle de défi

Un jour une bande d’inconnus se réunit complètement par hasard sur un réseau social pour répondre à un drôle de défi !

Ils devaient regarder la densité des milliers de brins d’herbe qui habillaient le petit jardin de vert et y chercher les mots pas encore chantant que leurs bouches rendraient mélodieux. Le vent les emporta dans ses mouvements ascendants à travers des paysages inattendus. L’un d’eux en perdit même une chaussure qu’un oiseau rattrapa au vol !

Avec une seule chaussure ils se sentaient plus libres, pleins d’imagination, et sans courir tels des enfants ils marchaient d’un pas plus dansant, de multiples possibilités dans la tête. Leurs mains les guidaient mieux que leurs outils dans la transformation de la matière en art. C’était comme une musique des doigts sur une peau humide, un désir naissant dont on ne savait se défaire, ou qu’il fallait assouvir, yeux grands ouverts et battements du cœur mesurés. Le soleil était aveuglant ! Ils respiraient avec calme des parfums exotiques et étranges.

Quand soudain un oiseau se mit à chanter, ce qui leur souleva le cœur, non de plaisir, mais d’une nostalgie agrippante, de celle qui vous attrape et tétanise, les mains crispées autour de la gorge et l’envie de hurler affleurant au fond de la langue.

Ils fermèrent l’heure du nuage qui les entourait et entamèrent la lente et indicible descente vers le réel ; mais la frontière entre le monde infini du rêve et celui du quotidien était devenue bien poreuse, le tangible ayant à jamais changé de couleurs.

*********************

Cadavre exquis écrit à quatre mains, avec Eugénie Baylac, rencontrée dans le cadre du #defibrutal.

Cette semaine j’ai écrit chaque jour sur mes différents réseaux, portée par les challenges que lançait Alexandra Martel.
En ce dernier jour j’ai aimé partager l’univers d’une autre artiste en nous lançant dans cette musique surréaliste.
Merci pour cette belle aventure !